A pied dans Grasse

11/03/2007

Circuit 4

Filed under: Uncategorized — ol @ 15:51

Ce circuit de deux bonnes heures nous fait monter de près de 300 mètres. Il n’est donc pas pour les trop paresseux, mais il en vaut vraiment la peine. Il nous fait parcourir une grande partie de ce qui reste du jardin d’Alice de Rothschild.

Au tournant du 20e siècle, Alice de Rothschild employait près de 100 jardiniers à la Villa Victoria pour ce jardin de 135 hectares. Sur un fond d’olivier, d’orangers et de plantes exotiques, Alice faisait planter chaque année des milliers de violettes, pensées, myosotis, roses, tulipes, narcisses et autres plantes à bulbe. Ce jardin fut donné à la municipalité de Grasse en 1922.

Sur ce circuit, nous parcourrons en particulier le chemin qui menait de sa Villa Victoria, sur l’avenue du même nom (remplacée ensuite par l’hôtel “Palais provençal”, à présent occupé par appartements), à son “Pavillon de thé”. Nous apercevrons ce pavillon, toujours visible à travers les arbres. Quant à l’immense jardin d’Alice, il en subsiste quelques témoins, en particulier de grands sujets parmi les palmiers ou les cyprés.

On voit sur ce plan les contours de l’ancien Parc d’Alice de Rothschild et le tracé du chemin du Pavillon de thé (marqué 2).

On voit sur cette carte postale ancienne à quoi ressemblait la Villa Victoria (ainsi nommée après la visite de ladite à sa cousine Alice) il y a à peu près un siècle.

Nous partons par la traverse des Jasmins (1). Elle mériterait d’être débarrassée de ses mauvaises herbes.
Et ce mur a besoin qu’on s’occupe de lui.
Sur l’avenue Victoria, ces deux grands pins parasols viennent du jardin d’Alice. La maison qu’ils ombragent était déjà là (2).
Nous suivons un moment l’avenue Victoria. Sur la droite, un jardin encore sauvage, avec une vue imprenable sur Grasse.
Le chemin de la Coste d’Or inférieure (3), qui prend à gauche en face de l’emplacement du château d’Alice, est ce qui menait à son Pavillon de thé. Elle s’y faisait conduire en calèche, et y invita la reine Victoria en 1891.
Dans le premier virage, le portail d’entrée de l’ancienne maison du régisseur d’Alice.
Le long du chemin, un lotissement a été construit au cours des ans, de 1922 à 1950 environ. Quelques jolis jardins.
Nous nous arrêtons pour admirer un immense oranger (4). Son propriétaire nous renseigne sur la manière de le soigner, et nous fait cadeau d’un plein sac d’oranges.
Ce jasmin parfume le chemin. Au fond, quelques palmiers de l’ancien jardin.
Ce buxus rotondifolia et ce pin parasol sont d’autres témoins du jardin d’Alice.
Nous traversons le boulevard Alice de Rothschild et prenons le chemin de la Coste d’Or supérieure, en admirant au passage des agrumes en parfaite santé, bien que difficiles d’accès (5).
Le palmier et la bastide appartenaient à l’ancien domaine d’Alice.
Des terrasses bien restaurées (6).
Au sommet du chemin de la Coste d’Or, nous prenons sur quelques mètres le boulevard Bellevue, et trouvons en face le chemin de la Corniche, suite du chemin du pavillon de thé. Un passage pour piétons serait utile dans cet endroit masqué et où les voitures roulent vite.
Ici, les maisons sont plus grandes, et les jardins ne se cachent pas (7).
La vue sur la plaine devient spectaculaire.
Ainsi que sur la vieille ville de Grasse.
La route carrossable s’arrête là (8). La barrière ne fait pas d’effort pour laisser passer les piétons.
Le chemin passe maintenant sous les chênes verts et les pins, et n’est plus du tout entretenu. Il avait été pavé, et mériterait d’être restauré.
On repère des traces des murs de soutènement.
Le trottoir en calade est encore visible.
Une source avait été détournée pour installer deux grottes avec cascades, dans deux virages superposés (9).
Il reste même un fragment de balustrade au départ d’un raccourci pour piétons.
La fin du chemin a dû être réaménagée plus récemment, et s’est beaucoup détériorée.
Nous rejoignons l’aqueduc du Foulon (10), qui sert de passage à un sentier-balcon menant jusqu’à Magagnosc et au-delà, le GR 51.
La traversée du boulevard Kennedy n’est pas facile. Les habitants de ce quartier ont des chiens hurlant à tous les passants.
Le sentier coupe l’épingle à cheveux. Seuls quelques vestiges de l’ancien pavement sont encore visibles.
Quand Edmond de Rothschild, héritier d’Alice, fit don de son terrain à la ville de Grasse, c’était sous la condition que celle-ci y aménagerait un parc à l’usage de tous. Avec le Jardin de la Princesse Pauline, le Parc de la Corniche existe en effet, mais dans la partie la plus haute du terrain, la plus inaccessible, et la seule où il aurait été vraiment trop difficile de lotir. De plus, l’existence de ce Parc est plutôt un secret bien gardé. Là encore, un passage pour piétons ne ferait pas de mal.
Le fléchage existe, mais l’entretien du sentier est inexistant (11).
Les enfants de Grasse ne seraient-ils pas mieux là que devant leur poste de télé? Et ce terrain de jeu est accessible à pied depuis la ville! (12)
Le belvédère, un peu difficile à trouver, offre une vue “à couper le souffle”.
Mais le garde-corps peut rassurer les parents par sa hauteur.
Et le panorama est effectivement unique, comme l’annonçait le panneau sur le boulevard Kennedy (13).
Rejoindre la piste coupe-feu se fait par des chemins imprécis, où un stand de tir en ruine et une construction sauvage déparent l’endroit (14).
Nous y voilà enfin.
Une traverse rejoindrait le boulevard du Pavillon (15).
La piste sert à courir, à marcher, à faire du vélo.
On devine entre les arbres les toits décorés du Pavillon de thé d’Alice (16).
Avec son extraordinaire horloge, qui sonne comme Big Ben.
On arrive aux tennis de l’ASPTT et au départ du GR4. On rejoint aussi la Route Napoléon, ou avenue Honoré Lions, où les piétons ne sont pas les bienvenus (17).
D’autant plus que le passage se rétrécit, et que les travaux d’un probable giratoire rendent tout passage difficile.
Au début du boulevard Kennedy, une des entrées (18) du parc du Pavillon de thé…
… bien caché dans ses arbres.
Pour éviter de continuer de suivre le boulevard, vraiment hostile aux piétons, nous entrons dans le lotissement de Super-Grasse, et prenons le boulevard du Pavillon (19).
Voici la fin de la traverse qui partait de la piste coupe-feu.
Et un des piliers d’entrée d’un portail datant de l’époque d’Alice.
Quelques haies superbes. Un terrain de boules sous les arbres doit servir plus souvent et nécessiter moins d’entretien que la traditionnelle piscine.
Un joli résultat de l’art du topiaire, pour le plaisir des passants.
Nous sortons du lotissement (20) et rejoignons le sentier du parc de la Corniche.
Descente dans des escaliers qui nécessiteraient d’entretien et une main-courante.
Retour au chemin de la Corniche, avec traversée du boulevard Kennedy (au péril de la vie des piétons).
A la descente, belles échappées sur les îles de Lérins, sur Grasse, sur quelques beaux arbres du temps d’Alice.
Une belle brochette de pigeons sur le boulevard Bellevue.
Nous descendons le chemin de la Coste d’Or supérieure. Au départ de la traverse du même nom, une vue sur la plaine qui par chance n’est pas bouchée par des voitures en stationnement.
Dans la traverse, voilà un exemple de mur qui ne peut pas être tagué. Le jasmin nudiflore et la vigne vierge le recouvriront bientôt complètement.
Deux beaux arbres, cèdre et palmier, de l’époque d’Alice.
Une petite traverse, très soigneusement entretenue par les riverains, nous mène au chemin des Lierres (21).
 
Nous rejoignons la traverse Victoria, jusqu’à l’avenue du même nom. Au-delà, elle est momentanément impraticable à cause des travaux d’en-bas, mais en fait de façon permanente par les déjections canines qu’elle contient en quantité invraisemblable.
Nous prenons donc la traverse des Jasmins, qui permettrait de descendre beaucoup plus bas (22) que l’avenue Riou Blanquet, jusqu’à l’avenue Antoine de St Exupéry. Sur sa gauche, un superbe terrain pourrait à très peu de frais être aménagé en parc public, pour le plus grand bien des habitants.

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