A pied dans Grasse

26/01/2008

- Le jardin du musée-Villa Jean Honoré Fragonard

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Jardin public de 3800 m2, inscrit à l’inventaire des Monuments historiques.

En 1790, Jean-Honoré Fragonard (1732-1906), célèbre peintre de l’esprit libertin et galant des Lumières, ne trouve plus sa place dans le panorama esthétique de la Révolution. Il se retire à Grasse, sa ville natale, chez son cousin Alexandre Maubert - aujourd’hui la « Villa Fragonard ».

Agréablement entourée d’un jardin en terrasses et de planches de cultures maraîchères, cette élégante maison de campagne était à la fin du XVIIème siècle l’une des premières à être édifiée « hors les murs ». Fragonard y peindra « les Fragonard de Grasse », dix tableaux faisant suite à une commande de Mme du Barry « Les jeux de l’amour », aujourd’hui exposés à la Frick collection de New York.

Des copies de ces oeuvres décorent aujourd’hui le salon de la Villa, acquise en 1977 par la Ville de Grasse. L’étage présente des dessins et tableaux originaux de l’artiste et de ses descendants. L’étonnante décoration de la cage d’escalier, un ensemble d’allégories républicaines peintes en grisaille, a été réalisée par le peintre et son fils Alexandre-Evariste, alors âgé de 13 ans. Aujourd’hui, c’est au coeur de la ville que l’on découvre, sur plusieurs niveaux de restanques, une succession de petits jardins presque secrets, pleins de fraîcheur, en complète harmonie avec l’austérité souriante de la vieille bastide et de sa façade d’un rose délicat. À l’entrée nord, de beaux pavements de pierre, de briques et de galets, bordés de buis taillés et de cyprès, conduisent vers le jardin du bas.

Celui-ci présente un dessin médian régulier, avec des bordures plantées d’orangers, de kumquats, de cycas et de lauriers-roses, et des parterres d’annuelles (pensées et giroflées en hiver). Courant sur des arceaux au-dessus des anciennes jarres à huile et autour de la petite fontaine centrale, les rosiers sont un enchantement au printemps.

De part et d’autre de ce jardin régulier, de larges espaces gazonnés sont traités dans le style informel des jardins paysagers de la Côte d’Azur à la fin du XIXème siècle, et plantés d’une collection de palmiers et d’autres plantes exotiques (yuccas, bambous). Partout, des bancs de pierre heureusement placés permettent au promeneur de s’asseoir pour « consommer » le jardin et s’imprégner de l’esprit de ceux qui l’ont habité.

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